Les sapins jonchent le parvis de l’église.
Tous ces beaux arbres des quartiers chics, couchés sur le flanc, jetés à la rue après avoir été les princes des fêtes, couverts de bijoux de lumière, admirés, émerveillant les enfants.
Il m’est venu une grosse tristesse à les voir ainsi déchus, ces arbres, qui avaient poussé simplement, qu’on a porté au faîte de la fête pour ensuite les abandonner à la rue.
Je ne pouvais m’empêcher d’y voir des êtres vivants, pourtant les seules racines qui leur restaient, étaient trois clous fichés dans une croix de bois. On crucifiait l’arbre à la naissance du christ.